L’enseignement supérieur s’oppose à une restriction de l’accueil des étudiants étrangers en France

La question migratoire est au centre des débats dans de nombreux pays. Elle touche divers aspects de la vie et ne devrait pas disparaître de sitôt, tant son ampleur est dramatique et les causes profondes. Régulièrement, des patrons d’entreprises affirment que l’accueil des populations déracinées de chez elles est une chance pour un pays, son économie et la diversité de son expérience. Les 1er et 5 juin 2023, les trois chefs de file du parti Les Républicains ont déposé deux propositions de loi sur l’immigration auprès du Sénat (proposition de loi ordinaire) et de l’Assemblée nationale (proposition de loi constitutionnelle).

La proposition ordinaire prévoit un paragraphe concernant les étudiants étrangers. Elle vise à restreindre leurs conditions d’accueil (caractère réel et sérieux des études, dépôt d’une caution à leur arrivée dont la restitution serait soumise à conditions, majoration des droits d’inscription pour les non ressortissants de l’Union européenne). Pour l’association France Universités, ce texte est « un désastre pour l’attractivité scientifique et académique de la France ». Elle considère que l’accueil d’étudiants étrangers « représente une opportunité irremplaçable pour répondre aux besoins en compétences de la société et des entreprises ». France Universités comprend 116 membres et 2 millions d’étudiants.