La saison a débuté. Dans les pays de langue et de tradition anglaises, les « proxy fights » sont une pratique importante dans la relation entre les sociétés et leurs investisseurs. Longtemps cantonné au marché étatsunien, ce type d’action s’étend au Royaume-Uni, à l’Australie et même à l’Afrique du Sud. En France, la démarche est encore timide, notamment parce que les conditions administratives et financières sont contraignantes. Cette année toutefois, un projet de résolution externe a été inscrit à l’ordre du jour de l’assemblée d’Engie. En revanche, la législation française offre la possibilité à celles et ceux qui détiennent une action de poser des questions écrites avant la tenue de l’assemblée. En 2022, plus de 300 questions différentes ont été soumises aux sociétés du CAC40 par une cinquantaine d’actionnaires. Cette démarche est également importante pour alimenter le débat et faire avancer des sujets. Mais à condition bien sûr de poursuivre le dialogue au-delà de ce cadre.