En 2020, la Corée du Sud, septième plus grand émetteur de GES au monde, s’est engagée à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Mais dans son plan national révisé sur l’électricité et confirmé en janvier dernier, le gouvernement a réduit l’objectif de 2030, pour la part accordée aux énergies renouvelables dans le bouquet électrique, de 30,2 % à 21,6 %. Pour les militants écologiques, cette décision rendra les engagements climatiques de la Corée difficiles à respecter. Le 20 mars 2023, un groupe de citoyens et deux entreprises d’énergie renouvelable ont déposé un recours contre le gouvernement pour avoir fait marche arrière. Ils sont soutenus par 24 organisations non gouvernementales. Pour les plaignants, ce revirement viole les droits fondamentaux des générations futures. Ils soulignent que l’industrie sud-coréenne des énergies renouvelables est déjà très en retard. Le solaire et l’éolien ne représentent que 5 % du mix énergétique du pays, contre une moyenne mondiale de 10 %. Le plan montre que le pays continuera de s’appuyer sur les combustibles fossiles. Les 28 centrales à charbon seront remplacées par des centrales au gaz d’ici 2036.