Réalité

Les études qui montrent que les préoccupations pour les questions sociales et environnementales progressent dans l’opinion sont légion. C’est plutôt une bonne nouvelle. En principe, cela devrait susciter une demande plus exigeante de ce point de vue et ainsi générer une offre qui y réponde. Le boycott peut en être une illustration. Sur le papier, la Coupe du monde de football au Qatar rassemblait tous les ingrédients pour un boycott réussi : corruption, violation des droits humains, inepties environnementales… Dans la réalité, la chaîne de télévision TF1 a enregistré, à l’occasion du match qui opposait la France et l’Angleterre, sa meilleure audience depuis 2018. Il convient donc de relativiser l’influence des bonnes intentions pour orienter l’économie si elles ne sont pas fédérées et si elles ne sont pas associées à d’autres forces motrices comme les législations et les accords internationaux. D’ailleurs, les initiatives de cette nature abondent en cette fin d’année (biodiversité, taxes carbone, exploitation des grands fonds marins, déforestation importée, devoir de vigilance à l’échelle européenne, fiscalité au plan mondial…), mais avec des niveaux de satisfaction variés.