Le 30 novembre 2022, la Commission européenne devrait présenter une proposition législative établissant un cadre pour certifier les processus d’élimination du carbone. Le collectif European Environmental Bureau (EEB) rappelle que cet outil ne doit cependant pas occulter la priorité : réduire drastiquement les émissions de GES. Il met aussi en garde contre les lacunes de cette proposition. Des questions restent sans réponses, comme les problèmes de responsabilité en cas de rejet dans l’atmosphère de carbone stocké. Les gages pour empêcher l’accaparement des terres et garantir qu’aucun agriculteur ne soit laissé pour compte ont été ignorés. Le projet ne clarifie pas la question fondamentale de savoir à quoi serviront les certificats générés. Ils pourraient donc soutenir la vente de crédits carbone sur les marchés volontaires et décourager les réductions d’émissions réelles. La définition donnée au carbon farming dispose que les réductions d’émissions dans l’aménagement des sols peuvent être certifiées. Or, les réductions d’émissions ne sont pas des absorptions réelles et ne doivent pas être certifiées en tant que telles.