Au milieu des désordres, des difficultés et des drames que la crise sanitaire a générés, on peut identifier quelques avancées. L’une d’entre elles porte sur l’organisation du travail et, plus spécifiquement, sur l’explosion du travail à distance qui, malgré les multiples déclarations depuis plusieurs décennies, était encore confidentiel. Pour autant, il importe de rester attentif à la manière dont cette pratique évolue pour celles et ceux qui peuvent en bénéficier, en particulier dans les centres de contact. Du 27 au 29 septembre 2022, environ 120 participants des fédérations syndicales membres du secteur Information, Communications, Technologie et Services connexes (ICTS) de la fédération internationale UNI Global Union, issus de 26 pays, se sont réunis pour avancer sur un programme qui se concentre sur les centres de contact ainsi que sur les risques pour la santé physique et mentale du travail à distance. Parmi les points qui ont été évoqués, on peut citer : la surveillance excessive, l’utilisation croissante de l’intelligence artificielle qui fait baisser les salaires, la collecte de données personnelles et/ou biométriques, etc. Un rapport de la professeure Jimena Botero-Sarassa de la Pontificia Universidad Javeriana à Cali (Colombie) sur l’impact du travail à distance dans le monde sera publié dans les prochaines semaines.