Très préoccupées par la surpêche qui épuise les ressources halieutiques des océans, la fondation ENT et l’ONG MedReAct ont publié une étude le 22 juin 2022 qui analyse le secteur du chalutage de grand fond en Méditerranée occidentale. Le rapport, intitulée Exposing the hidden costs of trawling in the Western Mediterranean, dévoile que ce sont les exonérations de la taxe sur le carburant et d’autres subventions qui maintiennent à flot le secteur du chalutage dans sa forme actuelle. La situation serait encore pire s’il fallait prendre en compte d’autres coûts qui ne sont pas monétisés, comme l’impact sur la biodiversité dû aux prises accessoires et à la pression sur les écosystèmes vulnérables, les coûts de main-d’œuvre non déclarés, les coûts indirects induits par le climat, etc. Le document conclut qu’il est nécessaire de s’attaquer à ces externalités, non seulement pour des raisons écologiques et économiques, mais aussi pour contribuer à uniformiser les règles du jeu avec d’autres pratiques de pêche qui causent moins de dommages à l’environnement.