L’association Global Witness a réalisé une nouvelle enquête, en partenariat avec l’organisation juridique à but non lucratif Foxglove et le chercheur indépendant Dagim Afework Mekonnen, sur l’attitude de Facebook face à la guerre civile meurtrière qui sévit dans la région du Tigré en Éthiopie. Les recherches ont montré que le réseau social continuait d’approuver des « publicités » violentes appelant au meurtre, à la famine et au nettoyage ethnique en Éthiopie. Pourtant, l’entreprise s’était engagée à y mettre un terme. Après cette enquête, elle a répondu à Global Witness que les annonces n’auraient pas dû être acceptées par les modérateurs et qu’elle avait massivement investi pour éviter cela. Pour vérifier si Facebook avait réellement donné la priorité à la détection de ce type de messages en Éthiopie, l’association a soumis deux nouvelles annonces d’incitation à la haine. Les phrases utilisées appelaient à ce que des personnes soient tuées, affamées ou « nettoyées » d’une région, et avaient recours à des discours déshumanisants qui comparaient les gens à des animaux. L’ONG a constaté que malgré les promesses du groupe, les deux annonces apparaissaient toujours, et à plusieurs reprises, sur le réseau. Pour les initiateurs de ce testing, il est clair que Facebook n’a pas mis en place les moyens nécessaires pour faire face à l’ampleur de la violence exprimée dans les différentes langues éthiopiennes.