La dette extérieure est un fardeau insurmontable pour de nombreux pays en développement. Elle peut résulter d’une accumulation de financement de projets mal « calibrés » et/ou de détournements de fonds. Elle est souvent gagée sur les recettes futures provenant de l’exploitation des ressources naturelles. Les crises successives (sanitaires, alimentaires…) alourdissent considérablement son poids et finissent par rendre impossible tout développement pour les pays surendettés. C’est le cas de la Zambie, dont le service de la dette est, d’après l’ONG britannique Global Justice Now (GJN), déjà équivalent au montant emprunté. L’association est parvenue à déterminer l’identité de quelques-uns des principaux créanciers privés du pays. Le gestionnaire d’actifs BlackRock en fait partie, tout comme AllianceBernstein LP ou Amundi AM. Mais BlackRock est aussi très impliqué dans la dette d’autres pays en difficulté et joue souvent un rôle clé dans les négociations sur le rééchelonnement des dettes. Dans les prochains jours, des négociations vont débuter pour examiner une possible restructuration de la dette privée de la Zambie. C’est pourquoi plusieurs associations, parmi lesquelles GJN, ont lancé une pétition pour demander à BlackRock d’annuler purement et simplement sa créance.