Il faudra attendre le milieu des années 2030 pour que l’hydrogène vert devienne compétitif face à l’hydrogène issu de sources fossiles

Selon un rapport de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) publié le 15 janvier 2022, la production d’hydrogène à faible émission de carbone devraient fortement progresser pendant cette décennie, et encore s’accélérer dans les années 2030. C’est au cours de cette période que l’hydrogène vert devrait, à l’échelle mondiale, devenir compétitif par rapport à l’hydrogène gris (produit à partir de combustibles fossiles). Le croisement des courbes devrait d’abord avoir lieu sur des marchés tels que la Chine, l’Inde, le Brésil et l’Europe, où les acteurs du domaine privé collaborent déjà à grande échelle.

Cependant, l’IRENA estime que, pour l’heure, les gouvernements nationaux et les grandes entreprises ne se concentrent pas suffisamment sur l’utilisation finale de l’hydrogène. Cela devrait pourtant être une priorité. Les utilisations finales prioritaires pour l’utilisation de l’hydrogène à faible émission de carbone sont les secteurs dont l’électrification est difficile et pour lesquels les technologies de l’hydrogène deviennent rapidement matures. Parmi ces priorités, l’IRENA classe en premier lieu les raffineries, puis le transport maritime international et la sidérurgie. Au bas de la classification des priorités établie par l’IRENA, nous trouvons le chauffage résidentiel. Cela s’explique en grande partie par le fait que des solutions, comme les pompes à chaleur ou le chauffage urbain, existent déjà. Pour autant, de nombreuses sociétés gazières et organisations professionnelles plaident auprès des pouvoirs publics pour que le chauffage résidentiel soit une priorité pour l’hydrogène.