Le brûlage de gaz associés à la production d’huile reste une opération très fréquente malgré les promesses répétées depuis plusieurs décennies par les producteurs de pétrole de mettre un terme à cette pratique. Les solutions pour éliminer ces opérations de torchage existent (utilisation sur place, réinjection dans les réservoirs, commercialisation). Mais elles sont coûteuses, et leur mise en œuvre prend beaucoup de temps. Dans son dernier rapport annuel, par exemple, TotalEnergies promet la suppression totale du « brûlage de routine » d’ici 2030. Au-delà de l’aspect environnemental, ce procédé a des conséquences économiques non négligeables. Ainsi, selon un rapport payant de la société de conseil britannique GlobalData, le gaz perdu dans ces opérations de brûlage occasionnerait, pour les pays producteurs, un manque à gagner pouvant monter jusqu’à 82 milliards de dollars. L’Algérie, l’Angola, l’Indonésie, l’Iran, l’Irak, la Libye, le Nigeria, la Malaisie, le Mexique, la Russie, les États-Unis et le Venezuela ont représenté plus de 87 % de tout le gaz brûlé en 2020.