Aujourd’hui, l’essentiel de l’hydrogène produit dans le monde est issu de combustibles fossiles et génère de grandes quantités de CO2. La technique la plus employée est celle du vaporeformage du gaz naturel. Pour « décarboner » cet hydrogène, certains industriels utilisent des techniques de captage du CO2 et produisent ainsi ce que l’on appelle de « l’hydrogène bleu ». Mais, dans une étude publiée dans la revue Energy Science & Engineering du 12 août 2021, des chercheurs de l’université Cornell (New York) et de l’université Stanford (Californie) ont montré que les hypothèses retenues par ces industriels étaient beaucoup trop optimistes. Selon eux, l’ensemble du cycle de production de l’hydrogène bleu pourrait, au contraire, générer 20 % d’émissions de GES de plus que la simple combustion du gaz naturel pour le chauffage.