La banque ING a réalisé une enquête sur la sensibilité des dirigeants des grandes entreprises et des investisseurs à l’égard des valeurs ESG (environnement, social, gouvernance). Cette étude fait ressortir une bonne nouvelle, s’il en est. La COVID-19 semble, en effet, avoir catalysé l’engagement des entreprises. Ainsi, 57 % d’entre elles ont confirmé leur intention d’accélérer leurs plans environnementaux, et 62 % ont prévu de lier la rémunération des dirigeants à des objectifs environnementaux cette année (actuellement, moins de 10 % des sociétés interrogées indiquent avoir fixé des objectifs ESG pour le calcul de la rémunération des dirigeants). Par ailleurs, 33 % des entreprises ont placé la santé et le bien-être de leurs salariés parmi leurs priorités absolues, devant l’innovation dans une « offre verte » (32 %), la gestion durable de leur chaîne d’approvisionnement (31 %) et la réduction de leur empreinte carbone (30 %). De leur côté, les investisseurs intensifient leurs efforts pour filtrer les portefeuilles contre les risques liés au climat. Ainsi, 74 % d’entre eux ont relevé leurs engagements afin d’aligner leurs portefeuilles sur l’accord de Paris, et 72 % se sont davantage concentrés sur l’investissement ESG. Par ailleurs, plus de 80 % des entreprises interrogées s’attendent à ce que les gouvernements introduisent de nouvelles politiques qui les forceront à se focaliser sur l’amélioration des aspects sociaux de la chaîne de valeur, tels que l’accès aux soins et à la santé (une perspective qui mériterait d’être anticipée dans les faits). Si cette accélération d’une prise de conscience par les acteurs économiques et financiers de l’importance de prendre en compte les enjeux ESG est une bonne nouvelle, cette prise de conscience doit désormais se concrétiser par une mise œuvre rapide à la hauteur de l’urgence.