Les intérêts des associations écologistes et des organisations syndicales ne sont pas toujours alignés. Mais l’on observe depuis quelque temps un rapprochement bénéfique, quoique encore imparfait, des positions des uns et des autres, notamment à travers le « concept » de transition juste. C’est dans ce cadre que les syndicats italiens et la direction de la société italienne ENI se sont entendus sur un protocole pour accompagner la mise en place de la nouvelle structure commerciale du géant pétro-gazier et assurer la durabilité environnementale, sociale et économique du projet de transformation de l’organisation Ce protocole prévoit, parmi plusieurs dispositions, un comité stratégique conjoint, un comité de santé-sécurité et un comité de bien-être. Les nombreuses et intenses mutations que traverse notre société nécessitent, plus que jamais, une profonde transformation des entreprises qui permette de réaliser la synthèse entre les dimensions sociale, environnementale et économique ainsi que de concilier les différentes échéances (court, moyen et long termes). C’est pourquoi il convient d’encourager ce type d’initiatives auxquelles pourraient venir se greffer d’autres parties prenantes des entreprises comme les investisseurs financiers et les associations écologistes elles-mêmes. Pour mémoire, le 17 avril 2020, des syndicats espagnols, le gouvernement et les exploitants de centrales à charbon destinées à être fermées ont conclu un accord pour assurer une transition juste (IE n° 322).