Le cabinet d’audit Deloitte a réalisé une étude sur l’avenir de la fonction de directeur du développement durable (chief sustainability officer, CSO). Pour l’instant, moins de 15 % des personnes interrogées ont déclaré disposer d’un CSO dans leur organisation, mais près de la moitié ont un responsable du développement durable ou équivalent et 12 % un responsable ESG (environnement, social et gouvernance). Moins d’un quart n’ont déclaré aucun rôle de cette nature dans leur organisation. Cela étant, il ressort de l’étude que le CSO est en train de devenir le « créateur de sens en chef » des organisations. Trois conditions semblent inciter une organisation à nommer un CSO : l’environnement externe évolue plus rapidement que l’organisation elle-même, elle a donc besoin de quelqu’un pour l’aider à s’adapter ; l’observation par les parties prenantes externes s’intensifie ; l’entreprise reconnaît que les risques ESG sont stratégiques. Les principaux mandats dévolus au CSO sont : donner un sens à l’environnement externe et le transposer dans l’entreprise ; aider l’organisation à reconfigurer sa stratégie ; apporter un leadership éclairé. Les CSO doivent bénéficier d’un très bon réseau relationnel externe et avoir des contacts avec des personnes possédant des savoir-faire et une expérience spécialisés dans toute l’entreprise. Des compétences en organisation et une solide connaissance de l’entreprise sont également des qualités essentielles requises. Ils doivent savoir varier leur style de management selon le contexte. Un tiers des professionnels interrogés indiquent directement reporter au P.-D.G. Enfin, la quasi-totalité des répondants (99 %) pensent que le rôle du CSO prendra de l’importance au cours des deux prochaines années.