La fédération syndicale internationale UNI Global Union a publié un rapport le 15 décembre 2020 dans lequel elle met en évidence les risques de violation des droits humains ainsi que les risques juridiques ou opérationnels auxquels sont exposés les investisseurs dans les maisons de soins. Le document fait référence à une étude réalisée dans 21 pays et publiée le 14 octobre qui montre que 46 % des personnes décédées à cause de la COVID-19 sont des résidents de maisons de soins. Pour UNI, les médiocres conditions de santé et sécurité dans ces établissements, les sous-effectifs, les bas salaires, les contrats précaires et la sur-financiarisation font partie des facteurs qui président à cette situation. La fédération souligne que la liberté d’association et de négociation collective est essentielle pour améliorer le contexte social et la qualité des soins dans les maisons de retraite. Dans une lettre adressée à Larry Fink, le président de BlackRock, en novembre de cette année (IE n° 332), la fédération montrait que les syndicats étaient un facteur de différenciation clé permettant de réduire le taux d’infection au coronavirus. C’est pourquoi UNI appelle les investisseurs à classer les maisons de soins parmi les industries à haut risque, à utiliser leur influence pour améliorer les normes dans le secteur et à se rapprocher des organisations syndicales à cette fin.