Afin de lutter contre l’obésité, le gouvernement britannique a dévoilé, le 10 novembre, un projet visant à totalement interdire la publicité en ligne pour les aliments trop riches en matières grasses, en sucre et en sel. Si elles étaient adoptées, les restrictions imposées au marketing numérique (publicités sur Facebook, recherches payantes sur Google, promotions par SMS, médias sociaux, etc.) deviendraient les plus strictes au monde. La proposition fait désormais l’objet d’une consultation publique de six semaines. Certains observateurs pensent qu’à la suite de son infection par la COVID-19 en avril dernier, le Premier ministre Boris Johnson aurait révisé son opinion en matière de santé, ce qui pourrait expliquer le durcissement de cette proposition par rapport au pré-projet annoncé en juillet. Face à la COVID, les personnes en surpoids sont en effet davantage exposées à un risque de maladie grave ou de décès. Des recherches ont également révélé qu’en Angleterre, un tiers des enfants quittant l’école primaire étaient en surpoids ou obèses. Par ailleurs, le gouvernement estime que les enfants âgés de moins de 16 ans ont été exposés en 2019 à 15 milliards de livres en publicités en ligne se rapportant à la « malbouffe », contre environ 700 millions deux ans auparavant. Sans surprise, les défenseurs de la santé ont accueilli favorablement cette proposition alors que le secteur de la publicité l’a qualifiée de « sévère et disproportionnée ».