L’alliance britannique des professionnels de santé sur le changement climatique (UK Health Alliance on Climate Change – UKHACC) comprend 21 organisations impliquées dans le domaine de la santé (associations de professions médicales, facultés de médecine, revues scientifiques sur la santé, etc.). Le 4 novembre, l’UKHACC a publié une série de recommandations destinées à réduire les émissions de gaz à effet de serre liées à l’alimentation au Royaume-Uni et l’impact du changement climatique sur la santé dans un document intitulé « All-consuming: building a healthier food system for people and planet ». L’étude rappelle qu’il est désormais largement reconnu qu’il sera impossible de maintenir les températures mondiales à des niveaux sûrs sans transformer la façon dont le monde produit et consomme les aliments et, notamment, sans réduire la consommation de viande et de produits laitiers. Le système alimentaire génère plus d’un quart des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Les incitations fiscales se sont avérées efficaces pour changer les comportements mais prennent du temps à mettre en place. C’est pourquoi l’UKHACC préconise, parmi ses recommandations, que le gouvernement britannique signale dès maintenant qu’il a l’intention d’introduire une taxe en fonction de l’empreinte carbone des produits alimentaires si aucune démarche volontaire n’est prise par l’industrie agroalimentaire d’ici à 2025. L’idée d’une taxe carbone sur les produits alimentaires, et principalement sur la viande, continue à faire son chemin au Royaume-Uni mais aussi dans d’autres pays d’Europe (voir IE) et pourrait finir par s’imposer.