La société de capital-risque suisse Blue Horizon est spécialisée dans le développement de sociétés concevant des produits alimentaires à base de plantes. Avec l’appui du cabinet d’audit PwC, elle a publié une étude comparant les impacts environnementaux entre les entreprises produisant des aliments carnés et celles produisant des denrées à base de végétaux. Selon l’étude, 38 % des « terres habitables » dans le monde sont désormais consacrées à l’élevage et à la production de nourriture pour le bétail. La production mondiale de viande et d’œufs en elle-même a dépassé 291 millions de tonnes en 2018, mobilisé 380 millions d’hectares de terre, utilisé 87 milliards de mètres cubes d’eau et généré au moins 1,7 gigatonne en équivalent CO2. A l’inverse, la « viande » d’origine végétale produit 92 % moins d’émissions que le bœuf et est respectivement 89 % et 88 % moins polluante que le porc et le poulet. Le rapport souligne que si 10 % de la population mondiale transformait sa consommation de viande en produits alternatifs à base de plantes, 176 millions de tonnes d’émissions de dioxyde de carbone pourraient être évitées et 8,3 milliards de mètres cubes d’eau seraient économisés chaque année, 38 millions d’hectares de terre seraient libérés (une superficie équivalente à celle du Japon). L’étude a également calculé les coûts environnementaux « cachés » non pris en compte dans le prix des denrées et donc supportés par la collectivité. Le « coût environnemental » moyen du bœuf haché est ainsi de 7,26 dollars par kilogramme, alors que celui des alternatives végétales n’est que de 0,48 dollar par kilogramme.