Le 9 septembre, Portland (la plus grande ville de l’Oregon) a adopté deux ordonnances qui interdisent l’utilisation de la reconnaissance faciale par les services de la ville d’une part, et par les entreprises privées comme les magasins, les restaurants, les hôtels d’autre part. La première ordonnance est applicable immédiatement, la seconde le sera à partir du 1er janvier 2021. A ce jour, il s’agit d’une des interdictions les plus radicales mises en place aux Etats-Unis. Que cette technologie soit utilisée dans les zones d’enregistrement des aéroports, par les services de police ou dans les magasins, elle suscite bon nombre de controverses pour ses « préjugés » raciaux, les possibles abus dans son utilisation ou les questions liées à la vie privée. Le maire de Portland, Ted Wheeler, s’inquiétait notamment que la technologie puisse être utilisée pour surveiller les manifestations se poursuivant dans la ville depuis la mort de George Floyd fin mai. Pour lui, « la technologie existe pour nous faciliter la vie et non pour que des entités publiques ou privées l’utilisent comme une arme contre les citoyens qu’elles servent et satisfont ».