En dépit des propos élogieux des dirigeants de Teleperformance sur la politique sociale du groupe lors de la dernière assemblée générale (tenue à huis clos comme toutes les grandes sociétés françaises), les relations entre l’entreprise et les organisations syndicales restent tendues. Ainsi, deux dirigeants syndicaux colombiens de Teleperformance, qui avaient fondé un syndicat en mars 2020 en pleine pandémie, n’ont pas vu leur contrat à durée déterminée renouvelé. Ces contrats ont expiré le 23 juillet, mais l’entreprise leur avait conseillé de ne pas travailler pendant les quatre derniers mois de leur contrat et les avait retirés de leur lieu de travail. Le secrétaire régional de la fédération syndicale UNI Amériques et le président de la centrale syndicale colombienne, la CUT, ont écrit une lettre à Teleperformance en Colombie pour exiger la réembauche des deux dirigeants syndicaux, ainsi que de treize autres fondateurs du syndicat dont les contrats n’ont pas été renouvelés en avril. De leur côté, début juillet, les salariés de Teleperformance en Pologne ont formé un syndicat affilié à la fédération NSZZ « Solidarność ». Parmi l’ensemble des dirigeants syndicaux nommés, un seul dispose d’un contrat permanent.