La discrimination sur le lieu de travail persiste dans tous les pays. A ce titre, le 9 juillet, l’université de Californie à Los Angeles (UCLA) a publié une étude sur l’état des protections juridiques contre les discriminations des travailleurs en vigueur en août 2016 dans les 193 Etats membres de l’ONU (origine ethnique, orientation sexuelle, genre, migrants). Près d’un pays sur quatre n’offre pas de protection aux salariés contre la discrimination fondée sur l’origine ethnique. Plus de la moitié des Etats ne garantissent pas l’égalité de rémunération pour les femmes, plus des deux tiers ne protègent pas les salariés contre la discrimination basée sur l’orientation sexuelle et 90 % des pays ne proposent aucune protection contre la discrimination envers les personnes transgenres. Par ailleurs, 62 % des Etats n’offrent aucune garantie juridique contre les discriminations à l’égard des travailleurs migrants. Enfin, dans plus de la moitié des pays, les salariés signalant un traitement discriminatoire ne bénéficient d’aucune protection si un employeur prend des mesures de rétorsion à leur encontre. Sur le terrain, les lois anti-discrimination peuvent faire la différence. Aussi les entreprises devraient-elles prendre davantage en compte l’état des législations dans leurs politiques et dévoiler, dans leur plan de vigilance, des cartographies précises des risques, ainsi que les mesures renforcées adoptées en fonction des situations afin de prévenir les risques de discrimination dans leurs filiales, chez leurs sous-traitants et leurs fournisseurs.