Le moins qu’on puisse dire est qu’il n’y a pas eu de trêve estivale, que ce soit sur le plan sanitaire, sur celui des relations internationales ou au niveau de la cohésion sociale… Mais on ne remarque pas que des aspects négatifs. Cette lettre en témoigne, même si elle a plutôt tendance à privilégier les défis à relever. Partout dans le monde, le virus renforce les exigences et attise les déceptions. Des Pays-Bas aux Etats-Unis en passant par le Bangladesh, le Kenya ou l’Australie, l’engagement citoyen s’affirme de plus en plus clairement et il utilise les leviers économiques et juridiques pour faire passer les messages. Par ailleurs, certains thèmes confortent leur montée en puissance, comme les libertés individuelles. Mais ils entrent également en conflit avec d’autres questions essentielles, comme la sécurité. Ce bouillonnement persuadera peut-être les entreprises de prendre davantage de mesures pour atténuer et éviter (ou contourner) les atteintes aux droits, à l’environnement ou à la santé… Mais il devrait aussi les inciter à aller plus loin en transformant réellement leurs modèles économiques et en y intégrant de manière indiscutable la volonté d’un partage de la valeur créée au bénéfice du plus grand nombre.