L’Organisation internationale du travail (OIT) a salué le 4 août une étape « historique » dans la lutte contre le travail des enfants après qu’un traité mondial pour les protéger de l’exploitation sexuelle, du travail forcé et des conflits armés a été signé par tous les Etats membres de l’organisation. La convention de l’OIT contre les pires formes de travail des enfants (convention n°182) a enfin été soutenue par les Tonga, ce qui en fait le premier traité de l’ONU sur le travail à être ratifié par l’ensemble de ses 187 membres. Pour Guy Ryder, le directeur général de l’OIT, « cela reflète un engagement mondial selon lequel les pires formes de travail des enfants, telles que l’esclavage, l’exploitation sexuelle, l’utilisation d’enfants dans les conflits armés ou d’autres travaux illicites ou dangereux… n’ont pas leur place dans notre société ». Le nombre d’enfants qui travaillent dans le monde est tombé à 152 millions contre 246 millions en 2000. Pourtant, les progrès ont ralenti ces dernières années, en particulier chez les enfants âgés de 5 à 11 ans. Et la pandémie, qui frappe l’économie mondiale et pousse des millions de personnes dans la pauvreté, pourrait mettre les familles sous pression qui seraient alors tentées de mettre leurs enfants au travail pour survivre.