Associés au cabinet de conseil spécialisé Chronos Sustainability, BNP Paribas AM, le Church of England Pensions Board et le fonds de pension suédois AP7 ont lancé, le 16 juin, un projet de recherche pour élaborer un cadre visant à analyser, évaluer et comparer les méthodes des entreprises en matière de lobbying autour du changement climatique. Cet outil, qui devrait être prêt d’ici à la fin de l’année, permettra aux investisseurs d’apprécier si les pratiques de lobbying directes et indirectes des entreprises contrarient ou soutiennent la réalisation des objectifs de l’accord de Paris. Le lobbying développé par les entreprises à l’égard des politiques publiques liées au climat est désormais très controversé (voir IE). Certaines entreprises à forte intensité de carbone sont en effet accusées de soutenir « officiellement » l’accord de Paris tout en finançant des associations professionnelles qui font pression sur les régulateurs pour ralentir les efforts de réduction des émissions de GES. Ce sujet est devenu une source de préoccupation majeure pour les investisseurs responsables, qui ont déposé une série de résolutions d’actionnaires au cours des dernières années, appelant les entreprises à revoir leur politique d’adhésion à des instances de lobbying et à quitter celles qui sapent l’action climatique.