La communication des informations extra-financières est parfois critiquée dans le sens où elle résulte d’une démarche volontaire pouvant conduire à une sélection de données uniquement favorables aux entreprises, données qui, de surcroît, ne sont pas toujours vérifiées. Mais la transmission de ces éléments est également une base déterminante pour l’analyse, surtout lorsqu’ils sont organisés selon des lignes directrices solides permettant les comparaisons. Depuis plusieurs années, le CDP collecte des informations auprès des entreprises sur les questions du climat, de l’eau et des forêts. Mais l’organisation – qui revendique une intervention pour le compte de plus de 100 investisseurs gérant plus de 10 000 milliards de dollars d’actifs sous gestion – cherche à augmenter son taux de collecte. Pour ce faire, elle a publié une liste de 1 051 sociétés issues de 49 pays n’ayant pas communiqué certaines informations cruciales sur ces thèmes. Parmi ces sociétés, on relève 40 entreprises françaises. Cette liste peut être un excellent outil pour les investisseurs pris individuellement, afin de mener des campagnes d’engagement auprès des entreprises, ne serait-ce que pour évaluer et améliorer le niveau de transparence de ces dernières.