Considérée comme à l’origine du « Printemps arabe », la Tunisie vit depuis 2011 une transition démocratique réelle, mais difficile. Elle est notamment toujours confrontée aux actions terroristes et à de sérieuses difficultés économiques. Ce contexte justifie qu’on accorde un véritable intérêt aux initiatives constructives qui émergent dans ce pays. Parmi celles-ci, on relève l’accord, survenu au mois d’avril, entre l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), le ministère des Affaires sociales et le syndicat UGTT (Union générale tunisienne du travail), qui prévoit que les employeurs complètent l’aide gouvernementale accordée aux employés du secteur privé pendant tout le mois d’avril. Dans le pays, un confinement très strict était en vigueur depuis le 22 mars, et ce jusqu’au 3 mai. L’aide gouvernementale ne compensait, dans la plupart des cas, l’arrêt de travail qu’à hauteur de 200 dinars (63 euros). Cet accord constitue donc une bonne nouvelle, tant pour l’économie du pays que pour les salariés.