Les 193 pays membres des Nations unies ont abrogé les lois accordant à une personne un droit de propriété sur une autre. Pourtant, cela n’empêche pas l’existence de millions de cas à travers le monde, cas qui relèvent de la terminologie d’« esclavage moderne » : esclavage, servitude, pratiques analogues à l’esclavage, travail forcé, trafic d’êtres humains. Le 12 février, le Rights Lab de l’université de Nottingham a publié une étude dirigée par Katarina Schwarz. Basée sur l’analyse de plus de 700 lois nationales, cette étude montre que 94 des 193 pays membres de l’ONU ne disposent pas d’une législation pénale interdisant l’esclavage ou la traite d’esclaves. Pour ce qui est des lois relatives au travail forcé, 112 pays n’en sont pas dotés. Pour Katarina Schwarz, en l’absence de lois efficaces, il n’existe pas de voie de recours pour les victimes et les survivants, et les réponses peuvent être partielles ou inefficaces pour traiter l’ensemble des délits liés à l’exploitation des personnes.