Le constructeur automobile Volvo s’est fixé l’objectif de ne commercialiser que des véhicules électriques ou hybrides (à égalité) à l’horizon 2025. L’entreprise a donc besoin de grandes quantités de certains minerais, comme le cobalt (pour la fabrication de ses batteries), dont l’exploitation s’accompagne souvent de graves atteintes aux droits humains (voir IE). Aussi le constructeur a-t-il annoncé, le 6 novembre, qu’il allait faire appel à la technologie blockchain (qui rend les enregistrements de transaction impossibles à modifier) pour tracer l’ensemble de ses approvisionnements en cobalt. Il sera donc en mesure de garantir l’origine et les spécificités de son minerai ou des composants qui en contiennent. Parmi ces spécificités, les participants à la chaîne devront fournir des informations attestant que leurs pratiques sont conformes aux lignes directrices de l’OCDE sur les approvisionnements de minerais en provenance des zones de conflits ou à haut risque. Le dispositif garantira ainsi que les produits réceptionnés correspondent bien à la documentation qui leur est liée. Mais pas encore que les processus de certification des mines reflètent systématiquement et parfaitement les réalités sociales et environnementales sur le terrain. Cela ne pourra être garanti que par la qualité des certificats sociaux et environnementaux introduits dans la chaîne de blocs.