Entre atténuation ou élimination des effets négatifs dus à leurs activités et stimulation de leurs apports positifs, le champ de responsabilité des entreprises est très large. L’espace politique est l’un des plus glissants. Jusqu’où les entreprises peuvent-elles ou doivent-elles prendre en compte le contexte politique, exprimer un point de vue, s’impliquer ? A minima, les investisseurs demandent aux entreprises américaines de faire preuve de transparence. Aux Etats-Unis, en matière de rejets de GES, l’industrie automobile est divisée entre la politique de Donald Trump et celle de la Californie. Certes, il s’agit de défendre des intérêts industriels et commerciaux, mais les implications politiques s’inscrivent en toile de fond. Qu’il s’agisse des activités menées au Yémen ou en Birmanie, c’est la réputation des entreprises (voire leurs intérêts économiques) et le développement humain des pays qui sont en jeu. Du reste, peut-on réellement dissocier ces deux aspects ?