L’association de solidarité internationale Oxfam a réalisé des enquêtes dans cinquante plantations de thé noir situées dans l’Etat d’Assam (en Inde) et dans des exploitations de melon, raisin et mangue au Brésil. Les investigations de l’ONG ont montré des conditions de travail et de vie très dégradées : absence d’accès à des toilettes ou à l’eau potable, cas de choléra ou de typhus dans les plantations de thé, cartes de rationnement pour compenser les très bas salaires pour la moitié des travailleurs de l’Assam. L’étude indique qu’à l’exportation, les chaînes de distribution et les marques de thé perçoivent entre 67 % et 94 % du prix final payé par le consommateur, alors que dans les plantations, les ouvriers touchent entre 1 % et 4 % de la valeur du produit. Au Brésil, les ouvriers doivent également recourir aux aides de l’Etat pour survivre en dehors des périodes de récolte et ils développent souvent des maladies de peau dues à une exposition aux pesticides sans protection adéquate. L’enquête montre que plusieurs enseignes de la grande distribution s’approvisionnent dans les régions ou auprès des plantations et exploitations incriminées. Aussi l’ONG, qui a noté les enseignes de la grande distribution au regard du respect des droits humains dans leur chaîne d’approvisionnement, leur demande-t-elle une nouvelle fois de prendre des mesures pour améliorer la situation.