Les Corporate Power Purchase Agreements (PPA) sont des accords d’achat d’électricité (AAE) à long terme signés de gré à gré entre un producteur d’énergie renouvelable et un consommateur professionnel d’énergie. Selon une enquête réalisée par l’Agence internationale de l’énergie renouvelable (IRENA) auprès de 2 400 grandes entreprises mondiales, ces contrats représentaient, en 2017, 114 TW.h dans le monde, soit l’équivalent de la demande d’électricité des Pays-Bas et un quart du total de la consommation d’électricité renouvelable « tracée » par ces entreprises. En sécurisant de nouveaux investissements dans le domaine des énergies renouvelables, cette « approche active » stimule l’offre. Selon l’agence Bloomberg New Energy Finance, ce type de contrat est, du reste, en forte augmentation. Ainsi, en 2018, la puissance additionnelle mondiale a progressé de 13,4 GW, soit plus du double de 2017, pour atteindre 32,7 GW en cumulé à la fin de 2018. Ce type de dispositif commence tout juste à émerger en France. Le 26 juin dernier, la SNCF, qui est le premier consommateur d’électricité en France, a conclu un AAE avec l’énergéticien Voltalia via sa filiale SNCF Energie. L’accord, d’une durée de vingt-cinq ans, prévoit la construction, la détention et l’exploitation de trois centrales solaires d’une puissance de 143 MW, qui devraient fournir 3 à 4 % de la consommation d’électricité nécessaire à la circulation des trains d’ici à 2022-2023 (soit 200 GW.h environ). SNCF Energie prévoit de signer d’autres AAE au cours des deux à trois années à venir pour un volume équivalant à six à sept fois ce premier contrat.