Le mouvement des gilets jaunes en France a rappelé l’opposition qui peut exister entre les défis écologiques et les enjeux sociaux. Mais aussi leur nécessaire conciliation. Cette opposition s’exprime dans presque toutes les régions du monde. Depuis plusieurs mois, en Arménie, des manifestants protestent contre les conséquences écologiques de la mine d’or d’Amulsar, près de la petite ville de Djermouk. Elle est exploitée par Lydian International, une société enregistrée à Jersey et détenue en majorité par des sociétés de capital-risque, mais aussi, en partie, par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD). Les protestataires dénoncent des rejets de poussières, ils craignent aussi des risques de contamination des ressources en eau et le départ des touristes de cette station thermale. Les tenants du projet, quant à eux, soulignent son apport en termes d’emploi et de rentrées fiscales pour la collectivité, ainsi que le faible impact du projet sur l’environnement et l’approvisionnement en eau. En novembre dernier, le gouvernement issu de la révolution pacifique d’avril 2018 a diligenté une nouvelle étude d’impact dont les résultats sont attendus dans les jours à venir.