Produire de l’énergie à partir de l’hydrogène ne génère pas de gaz à effet de serre. C’est pourquoi certains considèrent ce processus comme un pilier de la transition énergétique. Mais c’est à condition que les molécules de dihydrogène soient elles-mêmes produites de manière durable. Or aujourd’hui, l’hydrogène est fabriqué à 95 % à partir de ressources fossiles qui rejettent de grandes quantités de CO2 lors de leur conversion. A l’inverse, l’électrolyse de l’eau permet de réduire considérablement les rejets directs de CO2 durant le processus. Mais le bilan carbone global de l’énergie produite à partir de l’hydrogène ne devient véritablement avantageux que si l’empreinte carbone de l’électricité consommée pour la production d’hydrogène est faible. A ce titre, EDF a annoncé le 2 avril la création d’une nouvelle filiale, baptisée Hynamics, qui produira de l’hydrogène à partir de l’électrolyse de l’eau en utilisant une électricité bas carbone. L’offre va se focaliser sur les clients industriels et l’approvisionnement des véhicules lourds. Le communiqué ne précise pas si l’électricité consommée pour la production sera uniquement issue d’énergie renouvelable. Dommage.