L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a publié le 26 mars des chiffres concernant la consommation d’énergie dans le monde en 2018 et les rejets de CO2 qui en résultent. L’agence s’appuie sur une croissance mondiale de 3,7 % pour l’année écoulée. L’augmentation de la demande en énergie s’établit, quant à elle, à 2,3 % et met en évidence un gain en efficacité énergétique que l’AIE juge médiocre (+ 1,35 % en moyenne). L’empreinte carbone s’améliore également, mais très faiblement (- 0,6 %). De fait, si le mix énergétique évolue favorablement (les énergies renouvelables représentent 45 % de la demande supplémentaire en électricité), cette amélioration est trop faible pour compenser l’augmentation de la consommation énergétique. Au final, les émissions de CO2 dues à la consommation d’énergie ont donc progressé de 1,7 % en 2018 pour atteindre un taux historique de 33,1 GT. La part du charbon dans le bouquet énergétique mondial baisse, mais lentement. Il constitue encore la principale source d’électricité, la deuxième source d’énergie primaire et il est le premier contributeur aux rejets de gaz à effet de serre (la moitié environ des émissions tous usages confondus). La concentration moyenne annuelle de CO2 dans l’atmosphère s’établit à 407,4 ppm en 2018 (en progression de 2,4 % par rapport à 2017) et l’intensité carbone du kW.h à 475 gCO2/kW.h.