Dans un communiqué de presse du 19 février portant sur ses résultats annuels de l’année 2018, Danone donne des précisions sur les effets que la campagne de boycott déclenchée au Maroc en avril 2018 contre sa filiale Centrale Danone, en réaction contre « la cherté de la vie », a eu sur ses comptes. L’entreprise indique que cette campagne a généré une baisse des ventes de 178 millions d’euros par rapport à 2017, une diminution non négligeable du résultat opérationnel courant de 43 millions d’euros (soit 1,2 % du résultat opérationnel total du groupe) et une dépréciation exceptionnelle de Centrale Danone de 662 millions d’euros. Si les appels au boycott ont rarement des conséquences visibles et immédiates sur les ventes, ce cas montre qu’elles peuvent être substantielles lorsque les consommateurs établissent un lien entre les pratiques d’une entreprise et leur situation personnelle, en l’occurrence un prix des produits de première nécessité trop élevé.