Le 5 novembre 2015, le barrage de Mariana, une digue de rétention de résidus miniers accumulés sous la forme de boue – détenue conjointement par les sociétés minières Vale (Brésil) et BHP (Australie) –, avait cédé provoquant la mort de 19 personnes et un désastre écologique sans précédent au Brésil. Le 25 janvier dernier, un nouveau barrage minier appartenant à Vale, situé dans la municipalité de Brumadinho (Etat du Minas Gerais), s’est rompu déclenchant une nouvelle catastrophe écologique et entraînant la mort ou la disparition de quelque 350 personnes. Depuis, la communauté internationale, les autorités nationales et les investisseurs financiers ont renforcé leur niveau d’attention et accentué leur pression sur Vale et les sociétés détenant de telles installations, afin qu’elles renforcent la sécurité des sites. Le 8 février, Vale a annoncé que 487 personnes avaient été évacuées à titre préventif en aval de sa digue de Barão de Cocais (Minas Gerais), qui fait actuellement l’objet d’une inspection. Cette digue fait partie des dix barrages de sédiments en amont dont Vale a annoncé le déclassement le 29 janvier. Le 8 février, le sidérurgiste ArcelorMittal a également déclaré qu’il avait décidé de déclencher le plan d’évacuation lié à son barrage de résidus Serra Azul (Minas Gerais). Deux cents personnes habitant en aval de l’ouvrage ont été évacuées et transférées dans un logement temporaire. ArcelorMittal précise qu’il s’agit d’une « mesure purement préventive ». Quoi qu’il en soit, l’action a perdu plus de 5 % dans la journée. Un recensement, par les investisseurs financiers, de toutes les sociétés détenant des digues qui utilisent la méthode du soulèvement en amont s’impose rapidement.