La Fédération française de l’assurance (FFA) vient de publier son deuxième baromètre des risques émergents. Pour réaliser cette étude, 41 sociétés ont été interrogées (28 sociétés d’assurance et 13 réassureurs). L’étude relève vingt-trois risques émergents. Dans les cinq ans, les trois risques présentant la plus forte probabilité de concrétisation sont les cyber-attaques, la croissance des inégalités (avec un faible impact potentiel), le réchauffement climatique. En termes d’impact, les trois principaux risques sont les cyber-attaques, une crise du système financier, le réchauffement climatique. De son côté, le centre de recherche américain Pew Research Center, a publié, le 10 février, une enquête menée auprès de plus de 27 000 personnes réparties dans vingt-six pays, dont plusieurs pays émergents (Indonésie, Philippines, Tunisie, Kenya, Nigeria, Afrique du Sud, Argentine, Brésil, Mexique). Le dérèglement climatique est considéré comme la principale menace (une crainte en constante progression depuis 2013). Il est suivi par les inquiétudes suscitées par l’Etat islamique et les craintes relatives aux cyber-attaques (qui enregistrent une forte progression d’une année à l’autre). Bien sûr, les huit risques identifiés (changement climatique, Etat islamique, cyber-attaques, programme nucléaire de la Corée du Nord, situation économique globale, puissance des Etats-Unis, puissance de la Russie, puissance de la Chine) sont perçus différemment selon les pays. En ce qui concerne le risque climatique, qui a une portée planétaire, sept pays ne le placent pas en première ou en deuxième position : l’Indonésie, les Philippines, Israël, la Tunisie, le Nigeria, la Pologne et les Etats-Unis. Mais même en ce qui concerne les Etats-Unis, la proportion de personnes qui considèrent le dérèglement climatique comme un risque majeur progresse. Elle passe de 40 % des personnes interrogées en 2013 à 59 % en 2018.