Les addictions à certaines substances (alcool, tabac, stupéfiants) comportent des risques importants pour la santé des personnes, mais aussi pour les entreprises. Pourtant, il s’agit d’un phénomène encore insuffisamment pris en compte dans les milieux professionnels (voir IE). Saisie par le président de la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives, la Plateforme RSE (Plateforme nationale d’actions globales pour la responsabilité sociétale des entreprises) a rédigé un rapport assorti de quatorze recommandations formant consensus entre les différentes organisations constituant la Plateforme et de six autres n’ayant pas recueilli l’adhésion de l’ensemble des membres (en particulier sur le comportement des sociétés productrices et distributrices d’alcool et de tabac ou à leur égard). Il s’agit d’un premier pas sur cette question, mais il est insuffisant. C’était, à dire vrai, l’occasion d’élargir le sujet aux champs susceptibles d’impliquer les entreprises en matière d’accompagnement des politiques de santé publique, en France et à l’international. Les entreprises constituent en effet une communauté de femmes et d’hommes réunis dans des lieux précis et à des moments déterminés et offrent, de fait, une véritable possibilité de sensibiliser les individus aux problématiques de santé et d’hygiène de vie et de mobiliser des moyens pour les accompagner sur ces questions.