L’autorité philippine des marchés financiers (Securities and Exchange Commission – SEC) a annoncé le 23 octobre qu’elle publierait d’ici à la fin de l’année des lignes directrices afin de permettre aux entreprises de rédiger un rapport de développement durable. Dès 2020, les sociétés cotées auront l’obligation de publier ce rapport ou d’indiquer les raisons pour lesquelles elles ne le font pas (« comply or explain »). Pour l’heure, selon la Global Reporting Initiative (GRI), 11 % seulement des sociétés cotées à la Bourse des Philippines communiquent sur leurs performances extra-financières. La
plupart sont des grandes entreprises. Les informations devront aborder les impacts sociaux, environnementaux et de gouvernance, positifs et négatifs, et couvrir également la chaîne d’approvisionnement. La SEC envisage de rendre cette publication obligatoire, mais à moyen terme seulement, lorsque le processus sera rôdé. Elle prévoit également de créer, dans les années futures, un indice de développement durable. Plusieurs Bourses du Sud-Est asiatique ont déjà introduit l’obligation de fournir des informations à caractère social et environnemental dans les rapports annuels des sociétés cotées (Thaïlande, Malaisie, Vietnam) ou adopté des politiques « comply or explain » (Hongkong, Singapour).