Le 30 septembre, le gouverneur de Californie, Jerry Brown, a signé un texte (SB 826) visant à lutter contre le sexisme dans les entreprises. Selon cette loi, soutenue par les sénatrices démocrates Hannah-Beth Jackson et Toni Atkins, les conseils d’administration des sociétés cotées dont les sièges principaux (tels que définis par le règlement de la Securities and Exchange Commission) sont situés en Californie devront compter au moins une femme avant la fin de 2019. La liste des sociétés concernées sera publiée le 1er juillet 2019 au plus tard. Ce chiffre devra augmenter jusqu’à un minimum de trois femmes d’ici à la fin de l’année 2021 pour les sociétés dont le nombre d’administrateurs est égal ou supérieur à six. Cette loi est la première du genre aux Etats-Unis. En Californie, un quart des 446 sociétés appartenant à l’indice Russel 3000 ne comptent aucune femme au sein de leur conseil. Le pourcentage de féminisation des conseils des autres entreprises n’est que de 15,5 %. La Chambre de commerce de Californie s’est néanmoins prononcée contre cette disposition. Tout en exprimant son accord avec l’objectif de la loi, elle a souligné qu’en privilégiant le genre par rapport à d’autres formes de diversité, comme la « race » et « l’ethnicité », cette réglementation allait à l’encontre de la Constitution et qu’elle pourrait même être contre-productive et entraver les efforts déployés pour accroître la diversité dans les entreprises.