En mai dernier, le conseil municipal de Seattle avait voté l’instauration d’une taxe sur les salaires des entreprises réalisant plus de 20 millions de dollars de chiffre d’affaires. Le produit de cette taxe devait servir à financer un programme de logements sociaux. Mais sous la pression de certaines entreprises, parmi lesquelles Amazon, le conseil a abrogé la loi le mois suivant (IE n° 283). Le géant du commerce en ligne, critiqué pour la précarité de dizaines de milliers de ses emplois, mais aussi pour les risques que ses technologies de reconnaissance faciale peuvent faire courir aux libertés individuelles (IE n° 283), a ouvert le 27 août à Seattle son deuxième magasin de détail sans caisse ni personnel. Pour y accéder, les clients doivent avoir chargé l’application Amazon Go sur leur smartphone et ils s’identifient en passant ce dernier sur les bornes situées à l’entrée du magasin. Leurs achats sont enregistrés grâce à un système de caméras à reconnaissance faciale et de capteurs. Les clients ressortent et leur compte Amazon est automatiquement débité du montant de leurs achats. Pratique, mais peu créateur d’emplois.