Ces derniers temps, les « plaintes climatiques » déposées par des collectivités américaines contre des compagnies pétrolières se sont multipliées. C’est le cas de la ville de New York qui a saisi la justice, le 9 janvier, contre plusieurs sociétés pour leur contribution au dérèglement climatique (voir IE). Mais s’alignant sur la position adoptée dans un cas similaire le 25 juin dernier par la cour fédérale de district pour le nord de la Californie, le président de la cour de district de New York sud, John Keenan, a déclaré dans son jugement du 19 juillet que cette affaire n’était pas du ressort d’un tribunal, car le changement climatique était un problème mondial qui impliquait de nombreux gouvernements étrangers, leurs politiques et leur législation. Un porte-parole de New York a indiqué que la ville envisageait de faire appel. Cela étant, les actions en justice devraient se poursuivre. En effet, le 20 juillet, la ville de Baltimore a, à son tour, assigné en première instance vingt-six compagnies pétrolières et gazières. La ville, qui possède une centaine de kilomètres de côtes et l’un des plus grands ports des Etats-Unis, accuse ces compagnies d’être informées depuis une cinquantaine d’années du lien existant entre le changement climatique et la production d’énergies fossiles et d’avoir choisi de dissimuler ces dangers pour protéger leurs actifs plutôt que de réduire les dommages provoqués.