Pour l’administration Trump, prendre des mesures pour lutter contre le changement climatique reste une menace pour l’économie et les ménages américains. Le 2 août, l’agence américaine de protection de l’environnement (EPA) et le ministère des Transports ont ainsi mis à exécution les promesses du président en dévoilant leur proposition, qui vise à geler, aux niveaux qui seront en vigueur en 2020, les mesures d’efficacité énergétique des véhicules engagées par le président Obama en déniant en outre à l’autorité californienne toute compétence pour émettre ses propres normes en la matière. La Californie – qui depuis le début de l’année 2017 se mobilise fortement contre la politique de Donald Trump – et dix-huit autres Etats américains ont réagi immédiatement en promettant de contester cette décision devant les tribunaux. A l’inverse, le 23 juillet, Carlos Curbelo, membre républicain modéré de la Chambre des représentants des Etats-Unis (Floride), a présenté une proposition de loi qui entend introduire une taxe sur les émissions de dioxyde de carbone sur le territoire (Market Choice Act). Le prix serait de 24 dollars en 2020 et augmenterait progressivement par la suite. Selon le Center on Global Energy Policy, les rejets de CO2 seraient ainsi réduits de 27 % à 32 % d’ici à 2025 par rapport à 2005 (contre 18 % à 22 % sur les bases de la politique actuelle) et de 30 % à 40 % d’ici à 2030. De plus, cette mesure affecterait très modestement l’économie américaine et bénéficierait aux ménages les plus modestes. On remarquera que ces propositions interviennent dans une période qui s’annonce désormais très « politique » à l’approche des midterm elections le 6 novembre prochain.