Deux universitaires américains (Tom Lyon, professeur à l’université du Michigan, et Magali Delmas, de l’université de Californie) ont rédigé un article dans la revue The Conversation qui met en relief l’hypocrisie du discours de certaines grandes entreprises américaines en ce qui concerne leurs politiques durables. Les universitaires soulignent qu’en lançant des initiatives collectives sur des thèmes comme la lutte contre le réchauffement climatique ou la sécurité dans l’industrie chimique, ces entreprises visent à focaliser l’attention sur leurs bonnes pratiques plutôt que sur les dommages environnementaux qu’elles peuvent occasionner et cherchent à éviter l’émergence de nouvelles réglementations. Par ailleurs, les entreprises mettent en œuvre des pratiques de lobbying, souvent à travers leurs organisations professionnelles, bloquant les politiques publiques susceptibles de relever la barre pour les secteurs auxquels elles appartiennent. Les deux auteurs ajoutent qu’il est encore très difficile de connaître les positions défendues par les sociétés américaines en raison d’une certaine opacité et ils formulent des propositions pour accroître la transparence en matière de pratiques d’influence.