Quelques semaines après l’entrée en vigueur du Règlement général européen sur la protection des données (RGPD) – qui soulève notamment la question du traitement des données collectées hors de l’Union –, la Californie a adopté, le 28 juin, un règlement sur la confidentialité numérique. Sans être aussi strict que le RGPD, le texte voté offre aux internautes plus de contrôle et de visibilité sur la collecte et la diffusion de leurs informations personnelles. Cette loi les autorise à connaître les informations collectées à leur sujet, les raisons pour lesquelles elles sont récupérées et avec qui elles sont partagées. Elle leur donne également le droit d’exiger que ces données soient supprimées, non vendues et non partagées. Les utilisateurs auront également la possibilité de poursuivre les entreprises en justice en cas d’infraction liée à leurs données personnelles et le procureur général aura plus de pouvoir pour infliger des amendes aux sociétés contrevenantes. Sous la menace d’une initiative populaire lancée par un promoteur immobilier et dont le texte aurait été plus difficile à faire évoluer après son adoption, les opposants à la mise en place du règlement, et en particulier les entreprises numériques, se sont peu mobilisés pour empêcher son adoption. Les partisans du texte craignent néanmoins que ce dernier ne soit « nettoyé » d’ici à son entrée en vigueur en janvier 2020.