Le sommet du G7 qui s’est achevé le 9 juin à La Malbaie (Québec) a été largement dominé par les dissensions entre les Etats-Unis et les autres pays dues à la décision américaine d’augmenter les droits de douane sur l’acier et l’aluminium importés aux Etats-Unis. Pour autant, d’autres sujets, comme le climat, ont été évoqués en marge du sommet par différents groupes d’acteurs. En 2016, les pays du G7 s’étaient engagés à mettre un terme aux subventions accordées aux énergies fossiles avant 2025. Mais force est de constater que les flux financiers et les avantages fiscaux accordés à ces combustibles restent très élevés et ce en dépit des nombreuses mises en garde et des appels répétés pour une suppression de ces aides. Un nouveau rapport, publié le 4 juin par l’organisation britannique Overseas Development Institute (ODI), fait le point sur ce sujet. En 2015 et en 2016, ce sont au moins 100 milliards de dollars d’argent public qui ont, chaque année, été mobilisés par les pays membres du G7 pour soutenir le développement des énergies fossiles [autant que les investissements mondiaux dans l’énergie éolienne en 2017, NDLR] et malgré les promesses, aucune feuille de route n’a été élaborée jusqu’à présent. Le rapport compare également les pays selon sept critères. La France occupe la première place en dépit d’un faible niveau de transparence et les Etats-Unis occupent la dernière position. Parallèlement, une alliance constituée aujourd’hui de 319 investisseurs financiers et représentant plus de 28 000 milliards de dollars d’actifs sous gestion, a appelé les dirigeants à mettre un terme à ce type d’aide. Parions, cette fois, que l’appel sera entendu.