Il serait inexact d’affirmer que rien n’est fait dans le domaine de la responsabilité sociale des entreprises et, plus largement, des organisations. Les initiatives sont nombreuses et l’on peut se réjouir de certaines avancées. Mais il convient aussi de ne pas être naïf. Car parallèlement, on découvre qu’il est difficile d’abandonner les habitudes prises depuis des décennies en matière de management, que le « passif sociétal » qui en résulte est plus important qu’il n’y paraît, que des situations inimaginables au XXIe siècle (telles que l’esclavage moderne) perdurent dans les chaînes d’approvisionnement, que le niveau d’exigence des parties prenantes s’intensifie avec le développement des moyens technologiques et de communication, que le champ de responsabilité s’élargit et se complexifie considérablement. Aussi, afin d’accélérer le changement, pourrait-il être opportun, voire incontournable, de chercher à coordonner davantage les actions et à développer les liens à l’intérieur des filières, mais aussi entre les filières elles-mêmes.