La Nouvelle-Zélande n’est pas un important producteur d’hydrocarbures. Pour autant, les trente et un permis actuellement en exploitation (dont vingt-deux en offshore) génèrent 1,5 milliard environ de dollars néo-zélandais (900 millions d’euros) de recettes d’exportation. Jacinda Ardern, Première ministre travailliste depuis octobre dernier, a annoncé le 12 avril que la Nouvelle-Zélande renonçait à toute nouvelle exploration pétrolière ou gazière à l’intérieur de sa zone économique exclusive (ZEE), la cinquième sur le plan mondial en termes de superficie. Cette décision ne concerne pas les permis déjà accordés. Les nouveaux permis terrestres seront également limités. Cette initiative s’insère dans le plan gouvernemental qui prévoit la production de l’intégralité de l’électricité à partir de sources renouvelables d’ici à 2035 et l’accession à une économie décarbonée en 2050. Alors que les associations environnementales et le parti écologiste – membre de la coalition gouvernementale – se réjouissent de cette décision, l’opposition conservatrice la qualifie de « vandalisme économique ».