En août dernier, la Banque mondiale citait Madagascar en exemple pour la réforme de son régime foncier (enjeu de premier ordre en Afrique pour les deux à trois années à venir) et en novembre, l’agence de coopération allemande (GIZ) s’associait dans ce pays à un projet pilote pour une gouvernance foncière responsable (IE n° 269). Mais le 13 mars, un collectif local (Collectif Tany) a une nouvelle fois tiré la sonnette d’alarme sur les dangers de la loi du 28 novembre 2017 sur les zones économiques spéciales (ZES). Le collectif estime que ces zones priveront la population de milliers d’hectares et que les modalités de fonctionnement de ces espaces provoqueront une perte de souveraineté de l’Etat. A la suite de la non-conformité de certains articles de la loi prononcée par la Haute Cour constitutionnelle du pays, une version modifiée a été présentée pour examen à l’assemblée nationale malgache.